Les armures

Contrairement aux idées reçues, l'armure n'apparaît qu'à la fin du Moyen-Age et lui survit jusqu'au XVII ème siècle environ, si l'on exepte la cuirasse qui ne disparaîtra que très récemment, encore que les gilets pare-balles contemporains lui soient une survivance.
Apparue au XIV ème, l'armure remplace le Haubergon (ou improprement Heaubert ou cotte de maille), d'abord en lui ajoutant des plaques aciérées, puis des éléments tels que des genouillères et cubitières qui vont aller en se perfectionnant pour constituer une armure complètement articulée vers 1370, et atteindre la perfection et l'élégance au milieu du XV ème siècle, accompagnant le déclin de l'idéal chevaleresque. La pratique des armes diminuée du risque pour les plus fortunés oblitère le mérite en substituant la prestance à la gloire.
Le siècle suivant verra la mutation de l'armure en objet de prestige et même d'oeuvre d'art.
Autre idée reçue quant au poids, car si certaines armures de prestiges très décorées ainsi que celles de joutes ou de sièges pouvaient atteindre des poids considérables allant de 70 à 85 Kg, la plupart des armures et particulièrement celles de bataille ou de tournois ne dépassaient pas les 20 à 25 Kg.
Parmi les artisans batteurs et fourbisseurs d'armure, retenons les célèbres Massiglia, Negroli, Helmschied, ainsi que des maitres tels que Hans Grünewalt, Valentin Siebenbürger, Wilhelm von Worms, etc. N'oublions pas au passage Colas de Montbason qui réalisa à Tours l'une des armures de Jeanne d'Arc, et aujourd'hui Médiév'art qui s'incrit dans la lignée avec le film Jeanne d'Arc de Luc Besson qui a reçu le césar 2000 pour les costumes.